S’agissant de la pierre trouée, l’examen à la binoculaire permet de préciser sa composition : il ne s’agit pas à proprement parler de béton de tuileau mais plutôt d’un béton constitué d’agrégats calcaires (de granulométrie hétérogène, mais semble t’il bien local : un calcaire à nodules) et de chaux (peut-être elle même obtenue à partir de ce calcaire).

La localisation du probable four (s’il s’agit d’une sole) à mi chemin entre le gisement de matières premières (eau, argile) et l’église pourrait plaider en faveur d’une interprétation : celle d’un four occasionnel lié au chantier de construction ou réhabilitation de l’église (pour un édifice de cette taille, il fallait environ 1500 tuiles tout de même et environ 1200 carreaux en terre cuite pour le sol).

Dans ce cas, il est très intéressant de bénéficier à la fois de l’église et des structures liées à sa mise en oeuvre ! Ce pourrait être un argument fort pour la DRAC (pour motiver une opération d’archéologie préventive).

Aussi, la composition de la « sole » (?) s’accorderait mieux avec la période médiévale plutôt que l’Antique.

Une affaire à suivre, si d’aventure des éléments de datation sont trouvés à proximité de l’emplacement originel de la pierre trouée.